PODCASTS
ÎLE DE LA RÉUNION
LA RIVIÈRE DES MARSOUINS : UN TRÉSOR OUBLIÉ
Episode 3/4
La rivière des Marsouins est le cours d'eau le plus important de l'île de la Réunion, et le plus riche en termes de biodiversité. Elle est aussi la plus convoitée.
Exploitations hydroélectrique, industrielle, agricole, consommation domestique et sports en eau vive, elle se trouve à la convergence des besoins de l'île. Régulièrement, elle représente aussi un danger pour les habitants lors de fortes crues qui dévalent depuis les sommets.
Elle est aussi en danger face aux espèces exotiques invasives qui menacent les espèces indigènes.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur la Radio France Internationale
© Bryce Berthaud
ÎLE DE LA RÉUNION
OBSERVER LA TROPOSHÈRE POUR ANTICIPER LES RISQUES CYCLONIQUES - Episode 2/4
Chaque année, environ 80 tempêtes tropicales ou cyclones se forment sur le globe au-dessus des eaux tropicales. 792 millions de personnes en ont été victimes en 2019.
Sur l’ile de la Réunion, le laboratoire du Maido est un des 8 sites stratégiques d’observation dans le monde qui permet d’étudier les aérosols et les flux atmosphériques à basse et très haute altitude (Troposhère), grâce à des techniques de télédétection (laser). Située sur les latitudes de la zone de convergence intertropicale, l’île de la Réunion restait pour le moment relativement protégée des grands mouvements cycloniques, bien qu’elle soit touchée régulièrement par de fortes précipitations et des vents de grande ampleur. En janvier 2024, 4 personnes sont décédées, plus de 150 ont dû être évacuées après le passage du cyclone Belal. Les dégâts sont estimés à plus de 100 millions d’euros.
Mais sous les effets du dérèglement climatique, la zone intertropicale a tendance à s’élargir, augmentant largement le risque cyclonique pour toute cette zone de l’océan indien.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur la Radio France Internationale
© Thibaut Vergoz / CNRS
ÎLE DE LA RÉUNION
TÉLÉPHÉRIQUE URBAIN : UNE SOLUTION QUI MONTE
Episode 1/4
Les embouteillages ! Ce n’est pas une ambiance que l’on associe à l’image d’une île paradisiaque dans l’océan indien, et pourtant ! La principale ville de l’île, Saint Denis, est congestionnée aux heures de pointe. Toujours plus de voitures, une urbanisation en pleine expansion alors que la topographie montagneuse ne permet pas le tracé de nouvelles routes. La mobilité est devenue un vrai défi !
Il y a deux ans, la Réunion a lancé Papang, le premier téléphérique urbain de France. D’autres villes ont d’ailleurs suivi l’exemple depuis. Un peu moins de 3 kilomètres de câbles et 5 stations pour relier les bas de la ville et les hauts quartiers construits sur les pentes. Un moyen de mobilité doux, fiable, rapide et écoresponsable qui transporte 6000 usagers par jour. Mais ce n’est pas tout ! Le téléphérique permet de désenclaver des quartiers, de développer une nouvelle économie et une mixité sociale.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur la Radio France Internationale
© POMA
SUISSE
LA PENTE RAIDE
A Leysin-les Mosses, station familiale des préalpes vaudoises, un projet d’enneigement artificiel, financé pour moitié par des subventions publiques, suscite la controverse. 177 canons à neige, 22 kilomètres de conduites, 250 000 mètres cube d'eau estimés qui viendront s'ajouter aux premières installations de neige artificielle implantées il y a près de 20 ans.
Adopté en 2019 par le grand Conseil vaudois, le projet est contesté par un collectif qui dénonce un projet pharaonique et « hors sol » avec les réalités climatiques.
Portrait d’un village qui illustre l’émergence de visions différentes sur le modèle de tourisme hivernal et l’avenir des massifs de moyenne montagne.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur la Radio Télévision Suisse
© Samuel Turpin
MADÈRE
LE TOURISME À TOUT PRIX ? Episode 2/2
L’ile de Madère accueille chaque année plus de 1,5 millions de touristes. Elle est également chaque hiver menacée par de fortes crues, surtout dans sa partie basse, où convergent deux grandes rivières qui prennent source plus de 1000 mètres plus haut. L’année 2010 fut dévastatrice pour l’île et ses habitants : 51 morts, 600 personnes sans logement et plus d’un milliard d’euros de dégâts chiffrés. Et ce scénario pourrait se répéter à l’avenir sous les effets du dérèglement climatique.
Mais les caprices météorologiques ne sont pas les seuls responsables. Ils se conjuguent aux conséquences d’un développement du tourisme de masse depuis les années 80, qui a pensé pouvoir défier la nature. La ville repense maintenant son habitat, en misant sur des protections naturelles et en sensibilisant sa population aux risques naturels.
Portrait d’une île qui tente de résoudre l’équation entre un développement économique basé sur le tourisme, la préservation de son milieu naturel, et la sécurité de ses habitants.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur Radio France Internationale et la Radio Télévision Suisse
© Samuel Turpin
MADÈRE
DE L'EAU, DU TOURISME ET UNE AMBITION ÉNERGÉTIQUE Episode 1/2
Avec près de 2'000 kms de canaux, les levadas constituent un véritable réseau de vascularisation de lʹîle.
Construites dès le XVème siècle pour développer lʹagriculture et la canne à sucre, elles jouent un rôle clé dans la nouvelle stratégie énergétique de lʹarchipel qui vise 50% d'énergies renouvelables dʹici 2030.
Lʹarchipel de Madère doit conjuguer des besoins énergétiques qui explosent à cause de la forte fréquentation touristique et une imprévisibilité météorologique exacerbée par les effets du dérèglement climatique.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur Radio France Internationale et la Radio Télévision Suisse
© Samuel Turpin
BURKINA FASO
L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE POUR ANTICIPER LES EFFETS DU DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE
Au Tchad, plus d'un million de personnes sont affectées par des inondations dues à des pluies hors normes. Au Nigeria, le même phénomène a tué 600 personnes et dévasté l’agriculture. Dans le sud-est du Niger, dans la région de Diffa, ce sont 2 800 personnes qui ont été déplacées par des inondations et qui vivent aujourd’hui dans le dénuement le plus total. «Le changement climatique causé par l’activité humaine qui a rendu ces événements 80 fois plus probable et 20 % plus intense», explique le World Weather Attribution qui prévient également que les phénomènes deviendront de plus en plus fréquents et violents. Peut-on les anticiper ?
C'est l'objectif du premier centre de formation dédié au numérique pour lutter contre le dérèglement climatique en Afrique de l’ouest qui s’est ouvert à Ouagadougou. Les capacités de calculs et de statistiques qu’offrent l’informatique permettent d’avancer grandement dans les modélisations et les scénarios du dérèglement climatique, ainsi qu’à de développer des solutions contribuant à l’atténuation et à l’adaptation.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur Radio France Internationale
© Samuel Turpin
FRANCE
ET LA NUIT FUT ! L'IMPACT DE LA POLLUTION LUMINEUSE
« La nuit sous un toit est un temps mort et monotone. Mais à ciel ouvert, la nuit passe légère avec ses étoiles, sa rosée et ses effluves de parfum, tandis que les heures sont marquées par les changements sur le visage de la nature. » Magnifique extrait du journal de route en Cévennes de Robert Louis Stevenson… C’était en 1878. Mais ce qu’on peut admirer du ciel a bien changé depuis ! 85 % du territoire de la France métropolitaine est exposé à la pollution lumineuse. A l’heure de la sobriété énergétique et de l’augmentation des coûts, réduire l’éclairage public lorsqu’il est inutile devient une évidence et accélère la prise de conscience. Mais la pollution lumineuse a bien d’autres impacts sur la faune, la flore, et la santé humaine.
En 2018, le Parc National des Cévennes est le second site français après le Pic du midi dans les Pyrénées à avoir obtenu le label RICE, comprenez «Réserve internationale de ciel étoilé». Il est aujourd’hui la plus grande réserve d'Europe pour la qualité de son ciel et la richesse de sa faune.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur Radio France Internationale
©DR
BURKINA FASO
LES RACINES DE LA CRISE épisode 2/2
Second volet de la mini-série "Les racines de la crise" destinée à mieux comprendre l'ensemble des déterminants de la crise dans la zone des Trois Frontières, entre le Mali, le Niger et le Burkina faso, d'où opèrent les groupes jihadistes internationaux et régionaux.
Depuis 6 ans, le pays s'enfonce dans une crise politique et sécuritaire qui exacerbe les stigmatisations, les violences intercommunautaires et la montée des discours de haine. Conséquences de frustrations qui prennent naissance dans les inégalités de développement de territoires, la convoitise des ressources naturelles, les héritages historiques et politiques, la politisation des forces de sécurité et l'émergence de groupes armés d'auto-défense, l'affaiblissement des chefferies traditionnelles, les arbitrages contestés de l'appareil judiciaire notamment sur les rivalités foncières. Une économie de guerre s'installe et le pays se paralyse dans une profonde rupture de confiance, de rupture de contrat social et de vision commune.
Une série de reportages réalisés par Samuel Turpin et Eric Aimé Ouedraogo, diffusés sur Radio France Internationale et les médias burkinabè (en français et en mooré)
© Samuel Turpin
BURKINA FASO
LES RACINES DE LA CRISE épisode 1/2
Le Burkina Faso qui vient de connaître un nouveau coup d'Etat s’enfonce depuis six ans dans une crise sociale et sécuritaire qui fragilise progressivement les fondements de la cohésion sociale.
Plus d’un million et demi de Burkinabè sont aujourd’hui déplacés. Les services de santé, d’éducation, d’approvisionnement en eau sont sous pression, et les populations doivent chaque jour faire face à la flambée des prix.
Une flambée due à la crise sécuritaire, mais aussi à des mauvaises récoltes faute de pluies suffisantes. Doit-on craindre une crise alimentaire ?
"Les racines de la crise" est une mini-série d'émissions destinée à mieux comprendre l'ensemble des déterminants de la crise dans la zone des Trois Frontières, entre le Mali, le Niger et le Burkina faso, d'où opèrent les groupes jihadistes internationaux et régionaux.
Une série de reportages réalisés par Samuel Turpin et Eric Aimé Ouedraogo, diffusés sur Radio France Internationale et les médias burkinabè (en français et en mooré)
© Samuel Turpin
SENEGAL
LE SEL DE LA VIE
Le Sine Saloum -connu pour ses mangroves et ses réserves naturelles- est également la région qui produit la moitié de la production de Sel du Sénégal. Ici, la concentration de sel atteint 95g/litre - c’est trois fois plus qu'à l’embouchure du delta- à cause d’une forte évaporation occasionnée par les chaleurs et un ralentissement du débit du fleuve Saloum. A cause de la montée des eaux, l’estuaire est devenu 4 fois plus large en 30 ans, facilitant l’entrée de l’océan dans les terres continentales. Le sel s’infiltre partout, dans les puits, dans les maisons, et condamne les activités de pêche et de maraichage.
La production industrielle de sel dans le Saloum a débuté au début du XXème siècle sous l’influence française, en parallèle d’une filière artisanale qui fait vivre des dizaines de milliers de personnes. Mais cette filière, freinée par le manque d’infrastructures pour raffiner le sel, n’offre pas les meilleures retombées pour les populations.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur Radio France Internationale
© Samuel Turpin
BURKINA FASO
COTON : L'AVENIR DE LA FILIÈRE BIO APRÈS MONSANTO
Après avoir été, pendant des décennies, le 1er producteur africain de coton graine, le Burkina Faso a connu des revers à la fin des années 90, et a pensé s’en sortir en se tournant vers les gènes OGM du géant américain Monsanto, censés être plus résistants. L’expérience tourne au désastre : les semences et les intrants coûtent cher, les cultivateurs s’endettent, les engrais chimiques polluent les sols, les bêtes tombent malades, le coton burkinabè perd son label de qualité.
En 2016, nouveau virage : pour relancer un secteur en difficulté, le pays décide de revenir à la culture conventionnelle du coton et de soutenir une filière bio démarrée en 2004 avec le projet Helvetas. Et en 2019, l’État burkinabè gagne même le procès intenté à Monsanto.
Aujourd’hui, en termes de récolte de coton sur la campagne 2021-2022, le Burkina Faso occupe la 3ème place sur le continent, derrière le Bénin 2ème, et le Mali leader. Mais où en est la filière du coton bio burkinabé ?
Un reportage réalisé par Samuel Turpin et Eric Ouedraogo diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge
© Samuel Turpin
BÉNIN
HUILE DE PALME : LA MENACE DE L'OR ROUGE
Toutes les heures, une surface équivalente à 300 terrains de football disparait pour y planter des palmiers à huile. C’est l’une des principales causes d’accaparement des terres et de déforestation.
Si l’Indonésie et la Malaisie concentrent aujourd’hui 85% de la production mondiale, l’Afrique de l’Ouest est également concernée. La culture de palmeraies représente la seconde ressource du Bénin après le coton.
Mais dans un pays où 80% de la population vit d’agriculture de subsistance, elle représente aussi une menace pour la sécurité alimentaire.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge
© Samuel Turpin
BÉNIN
E-WASTE : LE DILEMME DE L'AFRIQUE
34 milliards d’objets électriques et électroniques circulent dans le monde et génèrent 53,6 millions de tonnes de déchets toxiques.
Malgré la convention de Bâle qui régule leur recyclage et leur au niveau international, des pays industrialisés continuent d’exporter leurs déchets vers des pays en développement pour échapper à leur recyclage extrêmement couteux, principalement vers l’Asie et l’Afrique de l’ouest.
Le Bénin se trouve aujourd’hui devant un dilemme. Refuser pour se protéger des risques environnementaux et sanitaires, ou accepter ces déchets qui nourrissent un circuit économique local et permet aux béninois un accès low-cost à des appareils électroniques et connectés.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin avec Ermane Koffi Gbetondji, diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge
© Samuel Turpin
ATLANTIQUE NORD
VERS UN RALENTISSEMENT DU GULF STREAM ?
Le Gulf Stream -ce courant qui tempère le climat du nord de l’Europe- pourrait-il ralentir dans les prochaines décennies ? C’est en effet ce que prévoient deux récentes études publiées dans la revue Nature qui confirment le phénomène observé depuis déjà 30 ans. La puissance du Gulf stream serait à son plus bas niveau depuis 1000 ans, perturbé notamment par la masse d’eau douce provenant de la fonte de la calotte polaire.
Dans les prochaines décennies, la côte ouest de l’Europe pourrait perdre de 1 à 3°C en moyenne, avec des contrastes marqués entre les saisons. Londres pourrait par exemple alterner des saisons caniculaires l’été avec des hivers extrêmement pluvieux. Plus à l’est, Hambourg pourrait connaitre des chutes de température de 5 à 10°C l’hiver.
Un reportage réalisé lors de l'expédition de Unu Mondo Expedition et son voilier scientifique North About, avec l’océanographe Cédric Courson.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge
© Samuel Turpin | Unu Mondo Expedition
ISLANDE
LE FEU DE LA GLACE
En Islande, le volcan Fagradalsfall, situé à une quarantaine de kilomètres de la capitale Reykjavik, est entré en éruption le 19 mars 2021 après 800 ans d’inactivité. On s’en souvient : il y a exactement 10 ans, l’éruption de l’Eyjafjoll paralysait le ciel européen.
C’est un scénario qui pourrait se répéter si l’on croit les travaux de recherche des universités islandaises. L’activité sismique de l’île pourrait augmenter sous les effets du dérèglement climatique, et influencer le climat européen.
Un reportage réalisé lors de l'expédition de Unu Mondo Expedition et son voilier scientifique North About, avec le volcanologue Jacques-marie Bardzinteff et la glaciologue Guðfinna Aðalgeirsdóttir « Tolly ».
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge
© Samuel Turpin | Unu Mondo Expedition
BURKINA FASO
LE PACTE DE L'EAU
3,6 milliards de personnes dans le monde vivent dans des zones où l’eau est une ressource devenue rare. C’est particulièrement vrai au Sahel, où les températures ont augmenté en moyenne une fois et demi plus rapidement que la moyenne du globe sous les effets du dérèglement climatique.
Le Burkina Faso a progressivement glissé vers la violence et l’instabilité depuis 4 ans. Un million de burkinabé sont aujourd’hui déplacés, notamment dans la région Centre Nord qui est la plus touchée.
En zones de conflits, s’approvisionner quotidiennement en eau devient un défi et la concentration des populations autour des points d’eau pose un véritable enjeu sanitaire et humanitaire. Surtout en période de pandémie. Mais c’est également un enjeu sécuritaire car l’approvisionnement en eau peut devenir source de querelles entre les communautés, notamment entre éleveurs et agriculteurs.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin et Eric Ouedraogo, diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, la Radio Télévision Belge et la Radio Nationale Burkinabé
© Samuel Turpin
SENEGAL
UN BARRAGE CONTRE L'ATLANTIQUE
La ville historique de Saint Louis du Sénégal et la Langue de Barbarie -cette longue bande de sable qui la protège des vagues de l’océan Atlantique- sont menacées de disparaitre.
550 familles de pêcheurs doivent quitter les quartiers populaires de "Guet N’dar" et "N’dar Toute" pour être relocalisées. Leurs habitations cèdent sous les assauts des vagues.
La faute à la montée des océans mais aussi à la « brèche », une saignée creusée en 2003 dans la langue de sable pour éviter les inondations causées par les fortes pluies dans l'embouchure du fleuve Sénégal. Une fausse-bonne idée qui a fortement perturbé le régime hydrologique.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge.
© Samuel Turpin
PEROU
LA COLÈRE DES ANDES
Dans la région de Cusco, le village de Santa Teresa perché à 1800 mètres d'altitude est particulièrement menacé par les effets du dérèglement climatique.
Les agriculteurs de la vallée du Salkantay qui cultivent le café doivent faire face aux glissements de terrain qui isolent régulièrement la vallée, combattre les nouvelles maladies sur leurs plantations et s'adapter à l'imprévisibilité des saisons.
Habitant sur les chemins des Incas très empruntés par les touristes venus en masse visiter le Machu Pichu, ils profitent de cette dynamique touristique pour vendre leurs produits et leur proposer le logis.
A la recherche d'un équilibre, les jeunes souhaitent à la fois s’investir pour préserver leur mode de vie, et intégrer la contrainte de migrer vers les grandes villes pour étudier.
Un reportage réalisé par Martine Béguin et Marion Esnault, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com
© Marion Esnault | HCCS
JORDANIE
LES EAUX DE LA DISCORDE
En 50 ans, la Jordanie a vu sa population quintupler, en accueillant 5 millions de réfugiés issus des conflits israélo-palestiniens, irakiens puis syriens. Le pays est classé par l’ONU en stress hydrique sévère permanent, à cause de la baisse du niveau de pluies observé et des réserves d’eau douce qui s’amenuisent. La gestion transfrontalière des ressources hydriques sont au cœur des conflits de la région, sans être réellement avoué.
Les bédouins ont pour la grande majorité abandonné la tradition de l’élevage et de l’agriculture, découragés par les effets du dérèglement climatique et par des réformes économiques centrées sur le tourisme et l’industrie. Ils se sont résignés à vendre leurs terres, notamment aux réfugiés fortunés des pays du golfe, en profitant à court terme d’une spéculation immobilière.
Ici, « L’eau, c’est la vie », mais aussi un immense business.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin et Marion Esnault, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com
© Samuel Turpin | HCCS
LES ALPES
LA FIN DE L'OR BLANC ?
70% des glaciers pourraient définitivement disparaître d’ici 2100 sous les effets du dérèglement climatique. Les températures dans le massif vont augmenter de 2 à 3 °C, tandis que les précipitations diminueront de10 à 25% et que la limite pluie-neige s’élevera de 300 à 500m.
Les Alpes - « château d’eau » de l’Europe - vont se tarir à moyen terme, impactant fortement la production hydroélectrique et les réserves d’eau potable, notamment celles dédiées à l’enneigement artificiel qui s’est généralisé depuis 35 ans dans les domaines skiables pour pallier aux incertitudes météorologiques.
La moitié des stations de ski de moyenne altitude pourrait disparaitre d’ici 2050, faute d’enneigement. Deux philosophies s'opposent. Si beaucoup ne remettent pas en cause le modèle qui a fait leur développement depuis les années 60, d'autres imaginent un modèle économique tourné sur de nouvelles activités et une nouvelle identité régionale.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com
© Samuel Turpin | HCCS
GROENLAND
LE DILEMME DES GLACES
L’Arctique représente aujourd’hui un nouvel enjeu géopolitique. La fonte des glaces, accélérée par le réchauffement climatique, a lancé une spéculation autour des importantes ressources minières et d’hydrocarbures que l’Arctique recèlerait, ainsi qu’autour des nouvelles voies maritimes commerciales qui réduiraient considérablement les distances actuelles. Mais la conjoncture actuelle semble ralentir les espoirs des autorités groenlandaises.
Le Groenland, désireux de s’affranchir d’une dépendance économique -et à terme politique- vis à vis du Danemark, se trouve aujourd’hui face à un dilemme : l’exploitation risquée de ces ressources VS la préservation de son environnement qui est au centre de toute la culture Inuit.
Les autorités fondent alors tous leurs espoirs sur le secteur de la pêche -en pleine mutation sous les effets du changement climatique- qui représente 90% de ses exportations, et constitue le premier moyen de subsistance des populations. Au risque d’inciter à une pêche intensive et de pousser à l'endettement des pêcheurs côtiers.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com
© Samuel Turpin | HCCS
LES PAYS-BAS
LA MENACE DES FLEUVES
Un quart de la superficie des Pays-Bas est situé sous le niveau de la mer. Accéléré par les effets du dérèglement climatique, le niveau de la mer devrait encore monter de 1,3 m d’ici 2100. Traumatisés par le souvenir des inondations meurtrières de 1953, lorsque la mer du Nord a submergé la Zélande pour engloutir 5 % du pays et emporter plus de 1 800 victimes, les Pays-Bas ont entrepris entre 1957 et 1986, un « Plan Delta » d'immenses travaux publics pour se protéger principalement des tempêtes venues du large.
Mais le risque vient aujourd'hui de l'intérieur. Avec l'élévation du niveau de la mer, les grands cours d’eau (Rhin, Meuse, Escaut…) qui traversent le sud de ce plat pays peinent à atteindre la côte, d'autant que les eaux des fluviales sont grossies par des pluies plus intenses et par la fonte des glaciers européens. 9 millions de Néerlandais – soit plus de la moitié de la population - vivent aujourd'hui dans des zones inondables, où se concentre également 70 % de l'activité économique.
Un reportage réalisé par Benjamin Bibas, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com
© Leonard Pongo | Noor | HCCS
MALI
LA TERRE EN CONFLIT
80 % de la population vit au Mali de cultures de subsistance. La hausse des températures, la baisse de la pluviométrie, la météorologie imprévisible, l’appauvrissement de la terre et l’avancée du désert créent une forte compétition autour des terres arables et des ressources naturelles, exacerbant les tensions intercommunautaires entre éleveurs, pêcheurs et agriculteurs.
Mais le changement climatique n’est pas le seul facteur à l’origine des tensions. La région doit faire face à une croissance démographique importante, et à l’arrivée de populations qui ont fui le conflit au nord du pays depuis 2012. L’État, incapable de contenir l’avancée des groupes armés, a abandonné la zone et peine à restaurer son autorité.
Sans ressources et sans réelles perspectives, les plus jeunes sont contraints de migrer à la recherche d’opportunités économiques, ou sont tentés par "l’aventure djihadiste" et les milices d’autodéfense.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com
© Samuel Turpin | HCCS